Casino se désengage presque intégralement de l’océan indien au profit du groupe GBH
- Aurélie Benoit
- 17 nov. 2019
- 2 min de lecture

Le géant français est en passe de céder Vindémia, l’une de ses deux seules filiales sur le continent africain.
« À ce stade, il n’y a aucune acquisition à l’ordre du jour » affirme à Jeune Afrique Business+ un source interne de Casino qui ne préfère ne pas être citée.
Le groupe tricolore – 36,6 milliards € de chiffres d’affaires en 2018 (+4,4%), un des leaders français de la grande distribution aux côtés de Carrefour ou Auchan de la famille Mulliez – ne se servira pas des fonds libérés pour entreprendre des opérations sur le reste du continent.
Le 22 juillet, Casino a opté pour un retrait quasi total de la zone de l’océan indien. Du moins sur ces activités en propre. Il s’est rapproché du martiniquais Groupe Bernard Hayot (GBH) pour la cession de sa filiale Vindémia, l’actuel leader de la grande distribution dans les marchés de l’Océan Indien : La Réunion, Madagascar, Mayotte, Maurice.
Mais notre source assure que « la cession de Vindémia fait partie du plan de cessions d’actifs non stratégiques». La transaction, encore soumise aux approbations des autorités de concurrence locales, est annoncée à 219 millions € pour le portefeuille de Vindémia. Ce dernier regroupe plus de 250 actifs multi-formats entre les hypermarchés et supermarchés Jumbo et Score, des cash and carry, des magasins de proximité ou encore des enseignes Fnac.
Le groupe Casino – également détenteur des enseignes Monoprix, Franprix ou encore Géant – reste seulement présent dans ces quatre pays à travers ses magasins Leader Price, exploités par le groupe franchisé Caillé.
En Afrique, Casino conserve une activité, via des contrats d’approvisionnements ou affiliés, sur une vingtaine de pays, principalement en Afrique de l’Ouest et centrale. Quant aux filiales, le groupe dirigé par Jean-Charles Naouri n’en possédera à terme qu’une seule, au Cameroun, ouverte en 2018 à Douala et qui propose aujourd’hui 3 000 références. Avec un investissement initial de 2,5 millions €, le groupe n’exclut pas de reproduire l’expérience dans d’autres villes du pays.
De son côté, le martiniquais GBH tire 48 % de ses revenus – non divulgués mais estimés à plusieurs milliards € – de la grande distribution avec des franchises comme Carrefour, contre 42% pour la distribution automobile, notamment pour le compte de Renault et Michelin et le reliquat pour des activités industrielles. Fondé en 1960, il est présent dans 16 territoires outre-mers français et l’Afrique. Sur le continent africain, il est surtout actif dans la location automobile au Maroc, en Algérie, en Côte d’Ivoire et au Ghana.
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